Depuis le Grand Nord jusqu’aux rivages du Mexique,
longue est la route, forte la houle !
Imaginez l’océan, la mer immense, vide. Belle, bleue, verte, mais vide. Non, pas tout à fait ! Quelques crustacés, quelques coquillages par-ci par-là, des algues aussi… C’est à cette époque où la mer était déserte ou presque, qu’existait, chez les Inuits, le plus grand chamane de tous les temps.
Coiffé comme un arbre en automne, l’œil espiègle, un brin de paille entre les dents, c’est Clyde ! Il possède une petite ferme, une grange et une étable, une vache, un poulailler, un potager et un champ qu’il cultive hardiment. Ni riche ni pauvre, il ne manque de rien, mais vit seul.
Les filles du vent sont en émoi, il se passe quelque chose ce soir, la surface de l’eau frissonne. Elles se sont rassemblées pour mieux voir.
Du fond de la mer, elle monte… Légère comme une bulle, elle monte. Ses cheveux ondulent dans le courant, ses bras fendent l’eau, elle monte. Ses yeux sont fixés sur la surface, sa longue queue argentée la propulse, elle monte, elle monte. C’est la première fois, la fin de l’enfance, la fin de la longue patience.
Et sans doute, « un vieux pêcheur breton », peut-être aussi « une tortue » et quelques « étoiles de mer »…Évidemment, la musique est du voyage et peut-être qu’on chantera… Hisse et Ho… Ou pas.
On ferme les yeux…
On écoute…
Et on entend la mer !